Voici le premier article d'une série qui marque le point de départ d'une nouvelle orientation pour ce blog.
Même si je continuerai de poster des réalisations graphiques de temps à autres, je vais essayer de revenir plus régulièrement à des articles purement textuels.
J'ai envie de démarrer avec une intro consacrée à la pratique du digital painting (la peinture numérique), un domaine que j'affectionne particulièrement pour la richesse des pratiques et des artistes qu'on y trouve.
Une définition condensée de "la peinture numérique"
Le "digital painting" est une transposition des techniques de peinture traditionnelles (huiles, aquarelles...) sur un support immatériel (en fait si, c'est l'écran qui va remplacer la toile ou la feuille de papier), et impliquant l'utilisation d'outils numériques (ordinateur, souris, tablette graphique, logiciels...).
Les principales différences entre la peinture traditionnelle et la peinture numérique
1/ Dans la peinture numérique, le processus de création est non linéaire.
On s'affranchit des contraintes traditionnelles : l'artiste peut à volonté modifier le format de sa composition, le placement de ses éléments graphiques (grâce au concept de calques, familier à tout infographiste), ou encore changer toute sa gamme de couleurs en quelques clics...
2/ Les "espaces de couleur".
Le peintre traditionnel compose ses couleurs en utilisant la synthèse soustractive de la lumière.
Sans rentrer dans le détail, disons pour simplifier qu'avec la synthèse soustractive, on va "éliminer" la lumière en mélangeant les couleurs. Ainisi, un mélange des couleurs primaires pigmentaires (cyan, jaune, magenta) donnera une couleur proche du noir (un gris coloré très sombre en fait).
Le peintre numérique, lui, travaille avec la synthèse additive. Il manipule les couleurs rouge, vert et bleu des pixels de son écran. Chaque couleur a une valeur allant de 0 à 255. Le cumule des trois teintes à la valeur 255 donnera du blanc (= pixel de l'écran allumé à son intensité maximale).
Il en découle que les gamuts (ensemble de couleurs visibles par l'oeil humain propre à chaque support) sont différents :
un écran sera capable d'afficher certaines teintes très saturées qu'une imprimante ne saura pas reproduire.
A l'inverse, certaines encres utilisées en imprimerie (couleurs métalisées, fluorescentes) ne sont pas reproductibles sur les écrans actuels.
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Voilà pour cette intro ! En attendant de prochains articles, je vous renvoie vers un site que j'ai découvert il y a quelques jours, très fourni sur le digital painting :
Design Spartan, créé et animé par Gaétan Weltzer, un infographiste aux multiples talents. Sous la forme d'un blog, il regroupe de nombreux articles de qualité sur les pratiques de la peinture numérique, la retouche photo, etc... Il est très régulièrement alimenté en nouveautés. Vous y trouverez également le portfolio de Gaétan. J'ai vraiment été impressionné par la polyvalence de ce type et par son niveau de maîtrise dans chaque discipline (webdesign, graphisme, illustration...).
