1 septembre 2005
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A WORLD

Bonsoir.
Moi, une auberge avec une lueur pareille aux fenêtres, je n'y rentrerais pas...
Sauf peut-être si j'avais la certitude d'y trouver des escort-girls aux cheveux violets
habillées en bunnys, et qu'on y servait du ragout de chat aux marshmallows mentolés.
Et encore...
Note : ce travail graphique était à la base un visuel fait pour le boulot (en dehors des heures, gratuit,
pour le fun... et même pas un petit merci du patron...sic), à partir d'une photo redessinée
en vectoriel.Il devait être placé sur une carte pour un restaurant. Au départ, c'était la même chose,
en vert. Mais je me doutais bien que ce visuel, bien qu'assez épuré, possédait encore trop
d'ambiance pour être validé tel quel.Du coup, je n'en ai conservé que le dessin au trait,
placé en superposition sur le fond de la carte.
CONSOMMATION, MON AMOUR...
Ce fut d'ailleurs à cette occasion que j'ai pu constater que le mythe du patronat capitaliste
sans âme n'en était pas un. Je m'explique : le boss m'avait mis à disposition un set de photos à
disposer sur la carte : une vue extérieure du restau, des salles, deux photos de plats cuisinés, des fleurs,
la forêt avec un ruisseau, et une photo du parking.
He ben ça n'a pas loupé : au moment de choisir lequelles on placerait et lesquelles on laisserait de côté,
devinez qui à gagné ? Le parking ! au détriment de la photo de la forêt (qui était la plus esthétique du lot),
pour cause de, dixit le patron, "on ne vend rien avec ça".
Voilà. Ca confirmerait donc bien que l'on vit dans un monde ou les parking automobiles
sont plus dignes d'intérêt qu'une forêt.
J'aurais pu essayer de convaincre mon chef en lui expliquant qu'aujourd'hui, les notions
abstraites de valeurs émotionelles, et autres retour à la nature ("volvic, la force des volcans
est en vous" etc...) constituent le principal axe de communication des grandes marques
(sales chiens de l'enfer !).
Car c'est bien triste mais c'est là une sournoise technique de communication qui est devenue
l'outil de base des publicitaires (ces rats d'égouts!) : on ne parle plus du produit,
mais de tout le "life style" (je hais ce terme) qui l'accompagne. Ainsi, ce n'est plus une
pub pour des céréales allégées que vous voyez, c'est une ode à la beauté et au physique de
mannequin, une philophie de vie, la promesse du bonheur et de l'amour...
Le voilà le monde d'aujourd'hui.
Il se répand au-delà d'Occident, et bientôt,
des millions de chinois, d'indiens (mais étrangement pas d'africains) voudront eux
aussi leur 4x4, des basquet nike (suffit d'en piquer une paire à l'usine en fait...),
MTV et la télé par cable... et c'est leur droit.Comment pourrait-il en être autrement ?
Et chaque objet que l'on achète nous
vide un peu plus de nos âmes...
____(the end was yesterday)____

Bonsoir.
Moi, une auberge avec une lueur pareille aux fenêtres, je n'y rentrerais pas...
Sauf peut-être si j'avais la certitude d'y trouver des escort-girls aux cheveux violets
habillées en bunnys, et qu'on y servait du ragout de chat aux marshmallows mentolés.
Et encore...
Note : ce travail graphique était à la base un visuel fait pour le boulot (en dehors des heures, gratuit,
pour le fun... et même pas un petit merci du patron...sic), à partir d'une photo redessinée
en vectoriel.Il devait être placé sur une carte pour un restaurant. Au départ, c'était la même chose,
en vert. Mais je me doutais bien que ce visuel, bien qu'assez épuré, possédait encore trop
d'ambiance pour être validé tel quel.Du coup, je n'en ai conservé que le dessin au trait,
placé en superposition sur le fond de la carte.
CONSOMMATION, MON AMOUR...
Ce fut d'ailleurs à cette occasion que j'ai pu constater que le mythe du patronat capitaliste
sans âme n'en était pas un. Je m'explique : le boss m'avait mis à disposition un set de photos à
disposer sur la carte : une vue extérieure du restau, des salles, deux photos de plats cuisinés, des fleurs,
la forêt avec un ruisseau, et une photo du parking.
He ben ça n'a pas loupé : au moment de choisir lequelles on placerait et lesquelles on laisserait de côté,
devinez qui à gagné ? Le parking ! au détriment de la photo de la forêt (qui était la plus esthétique du lot),
pour cause de, dixit le patron, "on ne vend rien avec ça".
Voilà. Ca confirmerait donc bien que l'on vit dans un monde ou les parking automobiles
sont plus dignes d'intérêt qu'une forêt.
J'aurais pu essayer de convaincre mon chef en lui expliquant qu'aujourd'hui, les notions
abstraites de valeurs émotionelles, et autres retour à la nature ("volvic, la force des volcans
est en vous" etc...) constituent le principal axe de communication des grandes marques
(sales chiens de l'enfer !).
Car c'est bien triste mais c'est là une sournoise technique de communication qui est devenue
l'outil de base des publicitaires (ces rats d'égouts!) : on ne parle plus du produit,
mais de tout le "life style" (je hais ce terme) qui l'accompagne. Ainsi, ce n'est plus une
pub pour des céréales allégées que vous voyez, c'est une ode à la beauté et au physique de
mannequin, une philophie de vie, la promesse du bonheur et de l'amour...
Le voilà le monde d'aujourd'hui.
Il se répand au-delà d'Occident, et bientôt,
des millions de chinois, d'indiens (mais étrangement pas d'africains) voudront eux
aussi leur 4x4, des basquet nike (suffit d'en piquer une paire à l'usine en fait...),
MTV et la télé par cable... et c'est leur droit.Comment pourrait-il en être autrement ?
Et chaque objet que l'on achète nous
vide un peu plus de nos âmes...
____(the end was yesterday)____